La philosophie, une épreuve de vérité
Dès 7 heures du matin, les candidats vont plonger dans leurs réflexions pour l'épreuve qui, traditionnellement, ouvre le bal de l’examen : la philosophie. Une matière redoutable et redoutée, non pas par sa complexité, mais parce qu'elle exige une véritable réflexion personnelle. Comme le soulignent de nombreux enseignants, c'est une épreuve où la malhonnêteté a peu de chances de réussir. « Tricher ne servira à rien. Il faut bien utiliser ses méninges lors de cette épreuve et donc bien avoir suivi les cours et les recommandations à l'école », confie l'un d'eux. La dissertation ou le commentaire d’un texte philosophique demande une capacité d'analyse et d'argumentation qui ne peut être simulée.
Tolérance « zéro » pour la fraude
Cette année, le ministère de tutelle a mis un point d'honneur à lutter contre toute tentative de fraude. Les sanctions sont d'une sévérité exemplaire : tout candidat surpris en train de tricher ou complice d'une fraude s'expose à cinq ans d'interdiction de participer à tous les examens officiels. Pour garantir le bon déroulement des épreuves, des moyens considérables ont été déployés. Avant même le début des examens, des opérations policières ont mené à l'arrestation de plusieurs individus accusés de diffuser de faux sujets sur les réseaux sociaux. De plus, un dispositif de surveillance a été renforcé avec l'installation de caméras dans les salles d'examen.
A la veille de ce grand jour, la ministre de l'Enseignement supérieur, Pr Chaminah Loulla, s'est adressée aux candidats via la page Facebook du ministère. Son message se voulait à la fois rassurant et préventif : « Il faut être confiant en votre capacité. Tout d'abord, vous devez acquérir de la connaissance avant d’obtenir le diplôme. Ne tentez pas des actes que vous pourriez regretter plus tard », a-t-elle déclaré, appelant les jeunes à privilégier l'intégrité ainsi que le mérite personnel.
Nikki Razaf